#ModeEstah aime : Les meilleurs défilés de la semaine de la mode

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Le blog de l'école Mode Estah adopte une nouvelle formule : à cette occasion, les élèves de la section Fashion Business partagent avec nous leur analyse des dernières Fashion Weeks. 


Du 27 février au 6 Mars 2018, Paris a revêtu paillettes, imprimés tartans, fourrures aux couleurs électriques et trenchs futuristes pour appréhender avec style le froid polaire. En tout, ce sont plus de 60 défilés qui se sont enchaînés à un rythme effréné. Explorer les collections sans un œil aguerri face aux flots de vêtements peut vite mener au naufrage. Armés, sans gilets de sauvetage, les étudiants analysent les vêtements ; mais également les décors, les prises de positions des designers, et les représentations culturelles véhiculées. 


La grandeur du décor : une question de renommée ? 

Les décors n'ont pas laissé les étudiants indifférents : en décembre dernier, c'était eux qui étaient en coulisses, pour faire naître le set du défilé Mode Estah. Belinda remarque le "décor spectaculaire de Chanel", tandis que Gabrielle note " la fausse montagne en béton de 20 mètres de haut recouverte de neige et de graffiti" qui occupait le centre du défilé Balenciaga. Soit l'une des marques les plus influentes.
À l'heure où la rentabilité des défilés pose de nombreux problèmes à l'industrie de la mode (certaines maisons ont tout simplement décidé d'arrêter les présentations), les marques historiques redoublent d'efforts, assouvissant leur grandeur. " Le défilé est représentatif de la marque, et cela se lit également dans les vêtements. L'ADN de Chanel ? le tweed, les tailleurs et chaussures à bout noir." Dans chaque marque, des histoires existent. Des histoires que les vêtements doivent perpétuellement raconter, comme "la sensualité" de Dolce&Gabanna  "complètement présente" selon Léa. Dans un même temps, les maisons sont soumises à l'innovation "chez Chanel on trouve une touche de modernité de par la transparence des chaussures et des gants."-Bélinda.  Pour d'autres, l'innovation passe par l'appropriation des nouvelles technologies. 

Les innovations techniques : nouveaux ressorts de l'excentricité ? 

L'enfant sauvage de la mode : le surnom attribué à Alexander McQueen. Des défilés excentriques, reflet des grandes crises de note époque. McQueen nous a quittés il y a 8 ans, mais Sarah Burton continue de lui rendre hommage avec "un défilé somptueux" recommandé par Johanna. Un set plutôt classique, sans traits caractéristiques de l'ère des nouvelles technologies, que Mcqueen aimait utiliser.
Chez Dolce&Gabanna, les signes "de la modernité" sont bel et bien présents. Les sacs volent au dessus du podium, portés par de drôles. "Un défilé extravagant et complètement fou (...) On pourrait croire que cela fait trop, mais je trouve que tout se mixe parfaitement. C'est remarquable !"-Ogelen


Dolce and Gabanna 2018

Alexander McQueen 1999

L'histoire derrière le défilé 

Autre marque, autres jeux : pour Off White, choisi par Coralie, il s'agit de reconstituer l'univers de la campagne anglaise avec les codes actuels. L'histoire de Virgil Abloh, à la tête de la marque, est une véritable "success story" qui montre que les frontières entre les différentes sphères culturelles et sociales peuvent tomber. Chez Balenciaga, l'utilisation de la mode issue de la rue et de la culture prolétaire est mélangée aux robes courtes et manteaux en fourrure. Derrière une accumulation de vêtements, c'est l'engagement humanitaire, controversé, qui a intéressé Gabrielle. 

De son côté, c'est un autre combat que mène Alexander Wang : celui pour le droit de citation d'une culture cinématographique grand public. David nous livre son analyse :













Le défilé commence avec une ambiance noire et électro, proche de l'univers unique que Andy et Larry Wachowski ont créé avec leur trilogie Matrix. La collection pourrait par ailleurs avoir une place notable dans leur film. Avec des tenues noires, en cuir et notamment les lunettes très proches de celles que l'on voit dans la saga Matrix. "















"La seconde moitié de la collection est moins sombre, tant par l'ambiance musicale que par les créations présentées avec un côté plus raffiné et assez femme fatale. J'ai notamment apprécié le look 16 présenté, notamment la veste asymétrique avec des zips sur les côtés de la hanche."





















La mode : un système magique où le vêtement ne devient vêtement que lorsque l'industrie le charge "symboliquement" et "esthétiquement". Parler d'un défilé devient alors l'occasion de parler de choses multiples : des techniques de mise en scène à la représentation des problèmes sociaux. 
Manon Renault, 
Journaliste Mode 
Responsable de l'enseignement « Blog » pour Mode Estah




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