#ModeEstah Rencontre : Interview d'Éva Rempp, mannequin

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La législation pour des conditions de travail dignes dans l'univers du mannequinat reste une lutte. Les débats avancent lentement : LVMH et Kering ont signé en 2017 une charte où ils s'engagent à défendre la santé et le bien-être des mannequins. Pourtant des scandales font encore jour. Dernier en date : le casting du défilé Balenciaga où des mannequins auraient patienté dans le noir pendant 3h. Coralie et Belinda ont rencontré Eva Rempp, mannequin qui a décidé de rester Free-Lance et qui a défilé en décembre dernier pour Mode Estah.


 Éva a 22 ans, et exerce ce métier depuis 5 ans. En décembre dernier, elle sillonne le podium du Défilé jeunes créateurs de l’école « J’ai toujours aimé les défilés, et j’ai plusieurs amies dans l’école qui m’ont poussée,(…) j’étais ravie de l’expérience (…) l’ambiance était très  sympa, l’équipe adorable. Même si les répétitions n’étaient pas évidentes pour tous, le show final en valait la peine ». 


Pour nous, Éva mentionne l’excitation avant le défilé, le professionnalisme de l’équipe de Mode Estah, et revient sur son vécu, en tant que jeune mannequin.  





Pour Éva l'histoire commence alors qu'elle a 17 ans : "une amie avait vu l’affiche dans un centre commercial et m’a proposé de participer au concours avec elle, je l’ai fait d’abord pour l’accompagner (…) je suis grande donc je me suis dit , pourquoi pas !". Depuis Éva multiplie les expériences dans l’univers de la mode, où il existe autant de types de défilés que de maisons de luxe. Cependant, des diktats transcendent ce monde, comme la maigreur : "De morphologie fine et mangeant sainement (taille 36), on m’a déjà demandé de perdre du poids dans des temps records pour des gros clients ou pour entrer en agence. J’ai bien évidemment refusé. C’est pour ça que j’ai continué en tant que Free Lance : je peux évoluer comme je l’entends sans mettre ma santé en danger." Un danger à ne pas prendre à la légère. Il faut absolument veiller sur les jeunes filles qui débutent et instaurer un âge limite pour effectuer une carrière. 
Éva, de son côté, a eu "de la chance". Elle aborde les problèmes des abus sexuels, mis à jour depuis le mouvement #Metoo. Des révélations qui ont notamment provoqué la fin de Terry Richardson. "’Il est vrai qu’il y a encore des photographes pas sérieux qui essayent d’amadouer des jeunes mannequins sans expérience (…) J’ai déjà rencontré ce genre de personnes au tout début mais ce n’est pas allé très loin : j’ai toujours été accompagnée".

Les écoles : de espaces bienveillants, qui sont là pour accompagner aussi bien les élèves que les professionnels qui interviennent. 
Le 21 décembre dernier, c'est dans cet espace serein que se font les répétitions du défilé auquel participe Éva. "Bien organisé et professionnel" : ce sont les mots qui viennent à Éva pour résumer l'organisation. "Chacun maîtrisait les tâches à remplir : enchaînement était fluide et rapide (...). J’ai défilé pour deux autres écoles. Ce qui fait la différence à Mode estah, c’est l’organisation. J’ai n’ai pas eu l’impression de travailler avec des amateurs, mais avec des professionnels.  J'ai été, par exemple, impressionnée par le soin apporté aux fiches des tenues."
L'autonomie et le professionnalisme des élèves a marqué Éva. L'émotion également : dans les coulisses, le stress et la joie, puis le son des applaudissements dans la salle sont de véritables moments de partage entre tous les gens qui ont permis au défilé de voir le jour. 
Ce travail d'équipe, essentiel dans la mode, fait partie des outils transmis par Mode Estah à ses élèves.




Propos recueillis par Coralie et Belinda,
Merci à Éva Rempp pour avoir répondu à leurs questions.
Article, Manon Renault.



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