#ModeEstah Production : Shootings réalisés par les étudiants

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Dans la mode, savoir présenter son travail implique une capacité à le mettre en images. À l'heure actuelle, les modélistes, tout comme les stylistes doivent être à même de raconter des histoires à travers le vêtement. La plupart de ces histoires s'écrivent avec l'image. Déjà au début du XXème siècle, Paul Poiret exploitait les nouvelles techniques de photographie, mais aussi de cinématographie pour faire vivre ses collections et les diffuser outre-atlantique. En 2018, dans une société mondialisée, traversée d'images, en particulier dans la mode, Mode Estah ouvre ses étudiants aux techniques de la photographie. Retour sur les shootings des premières et deuxièmes années en stylisme modélisme.

La photographie : une technique à acquérir pour devenir un professionnel autonome

Si la photographie de mode est un métier à part entière, c'est aussi une aptitude à acquérir dès lors que l'on s'oriente vers le stylisme. Il faut connaître les équipements, les techniques. Il est indispensable de savoir utiliser les éclairages adaptés aux lieux des shootings, ou bien encore de conseiller les maquilleuses pour créer une image de mode. Une image qui reste dans la mémoire, une image qui deviendra, rétrospectivement une composante essentielle de la marque du jeune créateur.
 David Bailey, Guy Bourdin ou encore Irving Penn : autant de noms qui ont marqué de leur style les séries modes des plus grands magazines. Des personnalités dont le travail rend tangible les connexions entre la mode et divers domaines culturels : un bel exemple de l'ouverture professionnelle ouverte par le prisme de la mode.

Travaux des premières année : quand les murs de Paris se fondent au murs des studios photos

Pour donner image au thème "Les murs de Paris", les étudiants ont choisi de mettre en avant les tenues dans les conditions du studio photo. Soit, le premier lieu auquel il faut se familiariser pour découvrir l'art du shooting. Historiquement, c'est en studio que les premières photographies de mode naissent. Elles viennent illustrer des magazines tels que Vogue dès le début du XXème siècle et remplacent le dessin dans les années 1960.
Pour ces séries, les étudiants ont choisi de mettre le vêtement en avant.
La mise en scène reste sobre. Elle permet de se concentrer sur la tenue. 
Les mannequins sont photographiés de dos chez Kimberly et Emma. Clara choisit de ne pas faire apparaître le visage du modèle. Le vêtement reprend le centre des projecteurs. 


© GONNIN Clara

© NEBBOUT Emma


© PETIT Kimberley

Travaux des deuxièmes année : la photographie, un grand métier

Pour mettre en scène les collections créées sur le thème "Les petits métiers de Paris", les étudiants de deuxième année ne se sont pas limités à un type unique de mise en scène. Une composition en extérieure est proposée par Solène pour venir donner vie à la fleuriste. Un jeu de lumière remarquable où le regard de la mannequin masquée par l'ombre contraste avec le blanc de la tenue brodée de fleurs.
Morgane, Charlotte et Marie ont choisi le studio : chacune a su en exploiter un ressort unique.
En prenant la mannequin de dos, Marie choisit de mettre en avant les détails techniques qui font la valeur de la tenue. Morgane évoque les glacières que l'on croise dans les souvenirs de l'enfance. Les ballons jaunes sont des bulles de sérénité.
Charlotte choisit de faire un portrait. Cela permet d'évoquer une autre histoire de la photographie qui nourrit l'histoire de la mode: l'image documentaire. Walker Evans défendait une esthétique documentaire que l'on peut retrouver dans la mise en scène choisie par Charlotte, qui entoure son barbier des accessoires liés à sa profession.
© Glacière par Morgane PUGMAL
© Barbier par Charlotte CAMUS
© Forain par Marie JAMBOU

© Fleuriste par Solène VADCAR


Manon Renault
Journaliste Mode



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